vendredi 21 octobre 2011

Changement de site :

http://therebelgardener.tumblr.com/

A bientôt (en anglais) sur Tumblr.

mercredi 7 septembre 2011

Feel Good Perfume - Vanillary



Il faut bien le dire un jour ou l'autre, mais trop de snobisme tue le snobisme.


Je sais de quoi je parle, étant moi-même une snob de la pire espèce. Mon pire vice ? Juger, puis mépriser les gens à cause de leurs goûts : 1) musicaux – et ce depuis que j'ai 13 ans ; 2) filmographiques ; 3) parfumés. Et sans aucune honte.


Mais cela me fatigue. Je suis juste une gentille fille qui prétend être très méchante et très snob par jeu.


Les marques de niche et leur image parfois pseudo intellectualisante tendance dandy décadent fasciné par le sexe, la mort et la déchéance physique me fatiguent (oui, Serge Lutens et Etat Libre d'Orange, c'est à vous que je parle). Les références poussées aux oeuvres des écrivains et peintres symbolistes et décadents, souvent utilisées à mauvais escient, me fatiguent. Et me dépriment.


En matière de musique, de littérature ou de cinéma, tout comme en matière de parfums aussi j'ai envie de choses simples, parfois mêmes gentilles et sucrées. Des parfums « feel good », l'équivalent parfumé des films que l'on regarde jusque plus soif en cas de grosse déprime.


Mon top 3 de "Feel Good Movies" ou "Les Films que je regarde en boucle quand je suis déprimée - ou pas"



3) My Fair Lady



2) Annie Hall



1) The Royal Tenenbaums


(quoique, même mes feel good movies sont aussi des films de snob. Crotte. J'aurais mieux fait de me taire)




Ce dont je veux parler, c'est de parfums qui ne sont pas nécessairement mauvais, juste simples, sans prise de tête.


Actuellement je reconnais avoir un gros coup de foudre pour Vanillary de chez Lush (mais si, cette marque de cosmétiques anglais bizarroïdes). Moi qui me targue de détester les sucreries en matière de parfums, me voilà servie.


Vanille, jasmin, caramel, tonka. Une composition simple, mais loin d'être désagréable ou écoeurante. Juste ce qu'il faut pour éclairer une journée un peu maussade et se mettre de bonne humeur le matin.


Je ne vais par pour autant abandonner mon Dans tes Bras adoré, mon N°19 d'intellectuelle frigide et mes autres Muscs Koublaï Kahn. Je dis simplement qu'une petite friandise pop et sucrée de temps en temps peut faire autant de bien qu'une chanson des Beatles qui passe à la radio ou une bonne tasse de thé après une journée maussade.




Et pour un parfum pop et sucré, des mélodies pop et sucrées. Ou l'idéal pour commencer un lundi matin qui s'annonce pluvieux.







mercredi 27 juillet 2011

Merci Amy.



(Article sorti en pleine précipitation, suite à un évènement de merde)



Amy Winehouse par Terry Richardson


La première fois que j'ai vraiment entendu Amy Winehouse, je l'ai prise pour une artiste de la Motown que je ne connaissais pas encore. J'étais sur une radio diffusant principalement des oldies (Classique 21 anyone ?), étant à l'époque en plein dans ma période rock 70s. Et ils ont diffusé Back to Black. Dans un premier temps, je me suis imaginé une chanteuse noire, avec une choucroute bien ordonnée, un hybride entre Nina Simone et Diana Ross lorsque celle-ci faisait encore partie de The Supremes. A la fin de la chanson, le présentateur a donné le nom de la chanson. Puis celui de l'artiste. Amy Winehouse. Je ne m'attendais pas à ça. Certes, je la connaissais un peu « de vue », l'ayant aperçue au détour d'un magazine de mode. Je l'imaginais en fait davantage comme une simple artiste de R&B bidon mais qui essayait juste de se donner un genre, pour se « démarquer » (un peu comme Lady Gaga qui arrive à duper la moitié de la population – l'autre moitié n'en ayant strictement rien à foutre - en faisant passer sa soupe On-prend-le-pire-de-l'Eurodance-des-années-1990 pour une création de génie à l'aide de tenues moches, tenues qu'elle a d'ailleurs piquées sans vergogne à des gens beaucoup plus talentueux qu'elle). Je ne pensais pas qu'elle avait cette voix, ce magnétisme. Ce talent.


Cette chanson fut comme une lueur d'espoir pour moi. J'étais arrivée à un niveau de désespoir pratiquement absolu en ce qui concernait la musique pop et rock actuelle. Selon moi, on avait atteint un point de non retour. C'était bien avant que je ne creuse davantage les méandres de la création rock indépendante, et que je n'élargisse mon horizon musical à d'autres choses que du bon gros vieux rock.


Bien entendu, ce que je n'entendais n'était pas totalement nouveau. Mais grâce à sa musique, j'ai enfin accepté l'idée que, à l'heure actuelle, le recyclage musical pouvait être aussi une bonne chose.


Techniquement, je reprocherais presque à sa musique (enfin, l'album Back to Black, que je connais bien mieux que son premier) d'être trop léchée, trop suproduite, collant presque trop à l'air du temps. Trop mainstream en somme. J'aurais personnellement davantage aimé qu'elle se distingue en adoptant une imagerie encore plus rétro, puisqu'avec sa voix, et son talent, c'est une chose qu'elle aurait pu se permettre. Elle aurait pu être, encore plus qu'elle ne l'a été, une véritable icône jazz et soul.


C'est pour cela que j'attendais avec impatience son prochain album. J'aurais adoré savoir ce qu'il allait en retourner


Mon rêve aurait été qu'elle sorte un jour un album produit par Phil Spector. Le plus grand producteur de musique pop du XXe siècle. La combinaison entre sa voix et le wall of sound Spectorien aurait été une vraie merveille.

(Mais je ne pense pas que cela aurait été possible, techniquement parlant. Même si Spector n'était pas en prison, je le verrais tout de même mal en train de pousser Amy jusqu'à l'épuisement en la menaçant à l'aide d'un révolver dans une chambre froide tout en sirotant du vin dans un thermos …)


Il est trop tard maintenant. Encore un album de plus qui restera à l'état de fantasme dans mon esprit.






Merci Amy.




mercredi 20 juillet 2011

English Rose




(Attention, cet article s'inscrit dans une ambiance prout-prout très : « Soupirons dans les fleurs et morfondons-nous dans notre tasse de thé tout en nous prenant très au sérieux ... »)


Créer un parfum, c'est un peu essayer de capturer l'air du temps.


Sauf lorsque celui-ci emprunte un parti-pris absolument atemporel. Bien entendu, chaque parfumeur souhaitera créer l'Oeuvre Ultime, la création qui perdurera, se moquant des années qui passent. Mais il n'empêche que les fragrances aussi sublimes que peuvent être Jicky, Habanita, ou encore le N° 19 trahissent l'époque à laquelle elles ont été créées.

Je ne parle pas non d'une volonté quelconque d'apporter un côté délibérément rétro à un parfum. Le bouquet floral de Une Fleur de Cassie (un parfum que j'adore), rendant ostensiblement un hommage d'une rare élégance à la parfumerie des années 1930 en dit beaucoup plus sur les années 2000, date de sa composition, que sur les années 30 elles-mêmes.

Non, il s'agit bien de créer une fragrance dont on ne saurait dire si elle a un siècle ou dix ans, sans aucun lien olfactif avec une époque quelconque dans laquelle elle serait malgré elle enfermée.

Bien peu de compositeurs arrivent à cet exploit.


Mais malheureusement, en France plus qu'ailleurs, nous avons cet espèce de chauvinisme olfactif qui ne nous pousse pas forcément à tendre notre nez plus loin que les marques créées par nos compatriotes (mais il est vrai que la gamme en question est assez large …). On oublie cependant que de l'autre côté de la Manche, l'on sait également faire des parfums, différents de ce que l'on connaît en France, certes, mais qui ont aussi leurs qualités intrinsèques : tradition, belles matières premières, élégance et discrétion. La parfumerie anglaise défie le temps, les années sans prendre sans la moindre ride tout en conservant cet espèce de charme délibérément suranné. Et d'ailleurs, qui, mieux qu'un parfumeur anglais, pourrait recomposer la délicate odeur d'une roseraie au mois de mai, encore baignée de rosée ? Il faut bien l'accorder, Sa Majesté la Rose, ainsi que L'Ombre Dans l'Eau sont d'assez beaux exemples de ce que la parfumerie française peut accomplir en matière de roses discrètes et naturelles. Mais c'est définitivement la timide Elisabethan Rose de Penhaligon's qui a su me séduire.



Et qui aurait pu deviner que ce parfum est sorti la même année que Coco, un an avant Poison ?


Avec Elisabethan Rose, Penhaligon's reprend la tradition anglaise du soliflore qu'elle avait déjà exploré en offrant déjà quelques années auparavant des compositions magistrales : Bluebell (odeur de jacinthe verte et fusante dans les sous bois), Violetta (une sombre violette boisée) ou encore Lily of The Valley (un délicat muguet aux inflexions légèrement cosmétiques).


La rose ici est légère, verte. Elle s'ouvre sur quelques aldéhydes piquants, renforçant les notes de géranium employées pour leur côté frais, donnant l'impression que la fleur vient juste d'être cueillie. Un accord de rose et de violette compose ensuite un coeur beau et simple à la fois, comme si l'on avait repris l'idée générale du Paris de Yves Saint Laurent mais en le débarrassant de ses lourdeurs « grande cocotte » qui m'est non seulement insupportable mais qui « date » horriblement ce parfum. Donc un coeur simple, mais incroyablement proche de l'odeur de la rose de mai telle qu'on peut la sentir dans un jardin (que j'allais qualifier de « à l'anglaise). Je devine également du galbanum employé en petites touches afin de faire ressortir le côté « vert » de la plante. Le fond est luis aussi d'une extrême simplicité : santal, muscs, ambre. Il faut le dire, nous sommes bien loin ici de la délicieuse rose baroque de Une Rose.


Elle m'apparaît cependant d'une précision presque anatomique, comme si l'on avait voulu en capturer l'essence en la dessinant avec la précision d'un botaniste du début du XIXe siècle. Quelques lignes, un trait clair, pas trop chargé. Une esquisse de rose ancienne.



Pierre-Joseph Redouté : Rosa Centifolia



C'est une fragrance qu'on devinerait aisément porté par une Lady peinte par Gainsborough. L'odeur simple d'une rose Cuisse de Nymphe, le matin sous la rosée. L'aura d'une héroïne de Jane Austen.



Thomas Gainsborough : La Promenade Matinale


Bref, l'odeur d'une Angleterre aux accents rétros, celle des Kinks et des cottages, des soeurs Brontë et des parcs paysagers, des tasses de thé et de Saville Row.



mercredi 15 juin 2011

Vegetables

Eugène Grasset : La Belle Jardinière, 1896



Comme prévu depuis longtemps déjà, les légumes. Ce choix -les légumes parfumées- peut paraître un peu incongru, étant donné la masse plus que florissante, de très bons parfums dont je n'ai pas encore parlé. Mais les légumes - en partie parce que je suis une hipster de merde (je plaisante), est, je trouve, un très bon sujet assez décalé pour parler de parfums. Les fruits, les agrumes en particulier, occupent une place de choix dans le monde de la parfumerie. Pourquoi pas leurs compatriotes légumineuses ? Je suis d'ailleurs certaine qu'il y a au moins autant de personnes plus branchées « salé » que sucré dans ce bas-monde. Pourquoi leur dédaigner le droit de se parfumer comme leur aliment préféré (ironique) ? Certes, je ne sais pas si tout le monde prendrait de façons positive la remarque « Tu sens la betterave … » mais je préfère, personnellement, qu'on me fasse remarquer que je dégage un odeur de carottes râpées (si possible sans la vinaigrette) plutôt que le bonbon. Je n'ai plus 12 ans, et je ne suis pas une rédactrice de mode ultra bronzée obsédée par l'idée d'être boudinée dans son jean APC, accro au bio et au crudivorisme. Si le goût pour les sucreries peut facilement se justifier chez la première par le passage dans une phase de l'adolescence particulièrement ingrate, on ne m'ôtera pas l'idée que pour la seconde, cette tendance se manifeste par : 1) un goût de chiottes affirmé, et 2) une méconnaissance absolue du mot « hédonisme ».

Bon, je vais me taire maintenant. Ou mes lecteurs vont finir par croire que je suis sponsorisée par Le Labo.

Je commence tout d'abord en trichant un peu : dans mon grand potager olfactif, je vais démarrer en me penchant tout d'abord sur le sort des tomates. Comme tout le monde le sait, ces beaux végétaux charnus ne sont pas à proprement parler des légumes. Et ici, je ne parlerai non pas de l'odeur de leur chair, mais de celle, très particulière, de leurs feuilles (je re-triche). C'est cette note que l'on retrouve dans l'Eau de Campagne, composé par J-C Ellena pour Sisley. Il semblerait d'ailleurs que les restrictions de l'IFRA sur la stémone qui donne cette note de feuille de tomate, aient conduit à réduire sa concentration dans l'Eau de Campagne, laquelle a par la même occasion perdu un peu de son âme dans cette opération. Le second exemple de l'emploi de cet note est bien entendu L'Ombre dans l'Eau, dans laquelle la tomate ne se fait qu'artifice, au même titre que la rose, pour relever la fraîcheur et la verdeur du cassis, la vrai note « star » de cette eau de toilette. L'Ombre dans l'Eau, fausse rose et vrai parfum fruité. L'intérêt principal de la feuille de tomate étant surtout de diversifier la palette des notes vertes, dans laquelle on retrouve le galbanum, bien entendu, la note la plus utilisée (à relativiser puisque les parfums verts restent assez exceptionnels) et, dans une plus moindre mesure, le lierre ou la jacinthe.

Parmi les notes de légumes qu'on pourrait qualifier de grand public, on retrouve le concombre. Ce curcubitacé est exploité pour apporter une fraîcheur un peu juteuse, une note aquatique aux parfums. On peut le rapprocher de l'utilisation de la note melon ou pastèques, lesquelles sont toutefois plus riches et sucrées (allez-donc sentir Le Parfum de Thérèse pour vous en convaincre). Au concombre, on peut parfois reprocher son odeur aquatique un peu cheap, un peu plastique. Il n'empêche que, utilisée judicieusement, cette note peut donner de jolies choses. Utilisé en solinote dans le Splash Cucumber de Marc Jacobs (discontinué aujourd'hui, il me semble), il révélait une facette fraiche, un peu florale et légèrement miellée avec des notes de tilleul et de freesia. Un jolie eau de toilette simple, assez originale et sans prétentions, à mille lieux des néo-chypres fruits rouges de pouffiasses. Plus original, et plus poétique, Un Jardin Après la Mousson de Hermès (mon favori dans cette série de jardins) où cette fois-ci, c'était son côté froid, frais qui était exploité, mis en avant au coeur d'une structure combinant épices froides (cardamone en tête) et vétiver, bois froid lui aussi. Enfin, à titre tout à fait anecdotique, on retrouve également une note de concombre chez En Passant de Olivia Giacobetti aux Editions de Parfums Frédéric Malle.

Autre légume, plus underground celui-ci : la carotte. La note de carotte est une note que j'associe souvent à celle de l'iris, qui, outre sa fameuse facette violette, dévoile parfois un aspect vert un peu amer, râpeux. C'est cet iris qu'utilise le parfumeur pour apporter, dans les rares parfums où elle est ouvertement revendiquée, cette note de carotte. En plus de l'iris, la graine de carotte est aussi utilisée à cet usage, mais à titre beaucoup plus anecdotique (il me me semble qu'il n'y a guère que le parfum Nombril Immense de chez Etat Libre d'Orange qui la revendique dans sa composition). L'iris a donc cet avantage, avantage qui peut parfois donner des résultats sur peau assez … surprenants et inattendus lorsqu'on teste un soliflore à l'iris, lequel aura, sur un peau comme la mienne, immédiatement tendance à virer à la carotte. Hiris de Hermès, composé par Olivia Giacobetti, qui se veut poudré et végétal, éloigné de l'aspect cosmétique parfois associé à cette plante, fait partie des iris qui ont facilement tendance à jouer les bad boy légumineux. Et c'est encore pire pour Iris Silver Mist, sur ma peau en particulier. Tandis qu'une peau normale verra se développer des notes boisée, des notes de violettes, la mienne fait systématiquement virer l'iris du côté légume, et pire que du côté carotte. Iris Silver Mist, sur moi, c'est l'équivalent d'une roulade dans un champ de persil.

Mais nous sommes ici dans le domaine des notes de légumes non revendiquées. Chez les marques de niches, ce sont deux parfums qui revendiquent la carotte dans leur composition. Tout d'abord, I Love Les Carottes, composé par Olivia Giacobetti pour la marque bio Honoré des Prés joue à fond le registre solinote. Ici, nous avons une sorte d'hyper-carotte qui regroupe tous les aspects du légume, lesquels se révèlent au fil de l'évolution : le côté terreux, le croquant, la chair douce, un côté légèrement beurré, la légère amertume. Si Une Rose reprenait, en un seul parfum, toutes les facettes de cette fleur, I Love Les Carottes réussit l'exploit de faire la mère chose, mais avec un légume. Ce qui est autrement plus classe. Et enfin, chez Etat Libre d'Orange, la carotte est également présente en majesté, mais en duo avec un autre légume, le potiron.

Le potiron donc. Like This retravaille son aspect crémeux, un peu farineux. Je sais que la note en elle même est quelque chose de recherché, et non pas simplement incidente comme peut l'être la carotte chez Iris Silver Mist. Je ne sais vraiment pas comment Mathilde Bijaoui a réussi a l'obtenir mais je pense que c'est la combinaison immortelle-gingembre-vétiver-coumarine qui doit former le squelette nécessaire à la construction olfactive de cette note. Un vrai exploit qui a bien mérité sa récompense du Grand Prix des Spécialistes.

Et enfin, je termine comme j'ai pu commencer, en trichant un peu. Puisque ce dernier paragraphe sera consacré aux champignons, lesquels ne sont pas non plus des légumes, ni même des végétaux aux stricte sens du terme mais un groupe à part, génétiquement parlant (je voudrais bien vous donner plus de détails mais je fais des études de droit). Et le seul parfum dans lequel on retrouve cette note de champignon est bien entendu mon Dans Tes Bras bien aimé. J'en parlerai davantage dans un article à venir, puisque ce ne serait pas lui rendre justice que de lui consacrer uniquement un petit paragraphe au détour d'un article sur les légumes. Tout ce que je peux dire, c'est que c'est, de loin, la facette la plus inattendue de ce parfum. En terme de champignons, c'est des petits champignons de Paris frais qu'il se rapproche le plus. Certains évoquent une odeur de sous-bois, d'humus en parlant de cette note, mais pour moi, ce serait la champignonnière installée dans une grotte (à ce parfum, j'associe également le calcaire, puisque je lui trouve aussi une note de craie). Si cette note fait parfois quelques petites apparitions pendant l'évolution sur ma peau du parfum, je connais certaines personnes sur laquelle elle devient omniprésente, presque dérangeante, à la limite de la perversité.

(Et je pourrais continuer sur l'odeur de salade fraîche de M/Ink, ou la pomme de terre de Bois Farine, mais je pense que dans ces deux hypothèse, ça doit juste être moi qui ai un problème)

Je ne sais pas si c'est une tendance de fond, associé à la mode du bio, du retour à la nature et aux basiques comme le potage de grand-mère mais je pense que cette mode, bien que très minoritaire, pourrait très bien se développer. Par attrait pour la nouveauté, l'expérimental, mais aussi parce que, plus que les odeurs d'acier ou d'oxygène liquide, ces notes de légume ont quelque chose d'incroyablement réconfortant, et qu'elles font appel à un espèce d'inconscient collectif d'une espèce génération un peu paumée qui, aujourd'hui essaie, comme elle le peut, de se créer des racines. Parce qu'une odeur d'enfance au final, ce n'est pas seulement la fraise tagada un peu écoeurante qui colle aux dents, mais aussi celle de la soupe dans la maison de sa grand-mère.

Et histoire de continuer sur la nostalgie, pourquoi ne pas regarder un petit bout des aventures de Léguman, le justicier légume qui sévissait sur les écrans du service public et qui, avec ses collègues de Téléchat, a du traumatiser à vie une bonne poignée de mômes durant les années 80.

Si vous n'avez pas fini de revivre vos cauchemars d'enfant, je vous conseille plutôt porter une oreille attentive à ce chouette morceau des Beach Boys, nommé Vegetables, et qui, a ce jour, reste la seule chanson aux monde dédié aux légumes (mais j'avoue que quelques années plus tard, les Sparks ont fait quelque chose de pas mal dans leur genre en écrivant des chansons sur les ananas, les éternuements ou les moustaches). Et en bonus, on peut entendre Paul McCartney marquer le rythme en coupant en rondelles des carottes (enfin, personnellement, je pencherai plutôt pour la branche de céleri, mais bon ...)

lundi 14 février 2011

Valentine




Happy Chet Baker Day everyone !

dimanche 2 janvier 2011



Bonne année à tous, meilleurs voeux, etc ... (et surtout, merci de me suivre dans mes délires parfumés)

Pour ce premier post de l'année, juste une image qui annonce un article à venir, histoire de terriblement vous laisser languir :


PS : L'avez-vous reconnu ?

Malgré mon manque évident de loquacité ces derniers mois, je dois tristement vous annoncer que je ne serai pas de retour avant la mi-janvier à cause de mes partiels. J'espère vous livrer alors quelques sympathiques nouveaux articles, ainsi que rééditer d'autres plus anciens, supprimés parce qu'ils ne me plaisaient pas (L'Ombre Dans L'Eau, Habanita et Putain des Palaces).

A très bientôt !